Renaud VAROQUEAUX : Dirigeant de Khaz.fr
- Entrepreneur
Renaud VAROQUEAUX, est un amoureux du web et entrepreneur dans l’âme.
Renaud est notamment le fondateur de l’agence de webmarketing nantaise Agence 404 et de Khaz.fr, un logiciel SaaS qui permet d’identifier les entreprises qui visitent votre site web afin d’augmenter les opportunités de business.
Renaud VAROQUEAUX est également un créateur de contenu passionné qui partage et anime
l’actualité technologique et digitale au travers de ses réseaux (Youtube, Twitch ou encore TikTok).
Nous avons rencontré Renaud VAROQUEAUX afin de lui poser quelques questions.
La rédaction : Avant de commencer à parler économie …
Quel est votre parcours et quelles sont vos aspirations ?
Renaud VAROQUEAUX : Pour caricaturer un peu, j’ai une double formation de geek et de
businessman.
Je dispose d’une formation en développement informatique, qui est ma passion depuis tout petit, ainsi
qu’une carrière dans le développement commercial de différentes solutions.
J’ai réalisé un parcours en tant qu’ingénieur d’affaires commerciales dans une école de commerce.
Puis, je suis revenu à mon premier amour, le web ; en montant une entreprise qui se voulait
intégralement web avec la création de contenu monétisé sur Internet. Depuis 20 ans, cela m’a permis d’acquérir beaucoup de compétences très intéressantes autour du web.
Au fur et à mesure de ces superbes expériences, on s’est rendu compte que de plus en plus
d’entreprises s’intéressaient à ce vaste domaine qu’est le web, le webmarketing et la
web-communication.
L’agence 404 était à la base une agence web. Elle est devenue peu à peu une agence de conseil en
webmarketing et webcommunication. L’agence 404 a existé durant une quinzaine d’années sur le
Grand Ouest. Notre objectif était d’accompagner les entreprises pour maitriser le web et le mettre au service de l’entrepreneuriat. Ne pas faire du web pour obtenir de la poudre aux yeux, mais plutôt profiter du web afin d’avoir des résultats concrets.
Désormais, l’agence 404 n’existe plus et j’ai aujourd’hui j’ai un double business.
D’une part la solution SaaS Khaz.fr qui permet d’identifier les entreprises qui visitent votre site
internet. Cet outil permet d’identifier une entreprise qui a consulté une page sur un site web et
d’obtenir ensuite ses coordonnées pour la recontacter.
D’autre part je suis créateur de contenu. J’anime une émission quotidienne qui évoque les sujets du
web, du digital et de la tech. Ainsi, tous les midis à 11h45, on partage et on débat autour des
actualités de la tech.
La rédaction :
Quelle est la meilleure stratégie pour faire connaitre son offre ?
R.V : Aujourd’hui, je crois beaucoup à un format qui accorde l’ancien monde
et le nouveau monde.
Premièrement une entreprise doit toujours être claire sur ce qu’elle fait, sur ce qu’elle apporte, sur la
valeur ajoutée qu’elle propose. Il n’y a rien de plus important aujourd’hui qu’une marque avec des valeurs. Il est donc nécessaire de se constituer une marque d’entreprise. À l’heure des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle qui fait perdre le sentiment d’âme, s’il n’y a pas un « why » ou si il n’y pas une identité́ de marque forte nous passons à la trappe.
Deuxièmement, nous vivons dans un monde où les gens se détournent des entreprises au profit des
personnes. À l’heure de l’IA et des réseaux sociaux, les individus veulent du social et mettent un point
d’honneur à avoir quelqu’un en face d’eux. Il faut à la fois du branding d’entreprise avec des vraies valeurs, et en même temps du personal branding, de véritables personnes qui vont apporter le côté social et humain.
Troisièmement, je suis un grand fan des entreprises ouvertes et libérées. Ces boîtes qui indiquent
qu’elles vont faire tel produit, mais qu’elles vont le faire de façon plus écologique, ou moins chère.
C’est une identité́ de marque super forte.
La rédaction :
Quelle est votre plus grande réussite ?
R.V : Celles qui sont à venir !
La rédaction :
Quel est votre meilleur conseil pour se lancer dans l’entrepreneuriat ?
R.V : Pour se lancer dans l’entrepreneuriat il faut faire des erreurs. Cela
paraît contre-intuitif, mais ne pas réfléchir trop longtemps avant d’agir, cela ne veut pas dire qu’il ne
faut pas réfléchir du tout. Il faut constamment réfléchir à ce que l’on apporte à un marché, à une problématique, et avoir beaucoup d’humilité.
Il faut constamment se dire que se tromper est une très bonne chose. Il faut avoir une conviction et
agir du mieux que l’on puisse faire.
Il est également important de chercher les écueils :
- Je vais demander à tel client pourquoi il m’a lâché ;
- Je vais demander à tel client pourquoi il ne m’a pas pris ;
- Je vais demander pourquoi mon produit n’a pas convaincu, qu’est-ce qui lui manque ?
Il faut réfléchir, refaire ; réfléchir et refaire.
Pour moi, c’est la meilleure façon de se lancer. Il faut être humble et se demander quoi de mieux dans la vie que de faire des erreurs ? C’est de ne pas savoir.
La rédaction :
Comment faites-vous pour conserver la même motivation chaque jour ?
R.V : Il y a un hack que j’aime beaucoup qui s’appelle l’Ikigaï **
** L’ikigai, c’est ce qui nourrit la joie de vivre.
Cela peut être des motivations liées au travail, à la famille, à l’identité sociale ou à la poursuite de la
réalisation de soi. Les racines du mot japonais Ikigai sont :
- “iki” : la vie,
- et “gaï” : la valeur ou le résultat.
C’est un concept encore méconnu en France. J’aime beaucoup le Japon et la culture japonaise, notamment parce qu’elle est différente de la nôtre. L’Ikigai est un concept qui est un concept de vie au Japon. C’est le concept de l’acquisition de l’équilibre ultime dans sa vie. C’est le moment dans sa vie où l’on se rend compte qu’on est au centre de sa propre vie. C’est se trouver un endroit, faire quelque chose de sa vie, organiser son existence pour faire en sorte que le travail soit aussi un loisir.
Le hack, c’est d’essayer de trouver sa place et de vivre de sa passion, car cela nous permet d’être
résistants aux échecs et de se remotiver tout le temps.
La rédaction : L’actualité sociale est assez agitée en ce moment en France.
Que pensez-vous de la proposition d’augmenter le SMIC à 1 600 euros net ?
Quels impacts y voyez-vous sur les entreprises du pays et éventuellement sur la vôtre ?
R.V : Je ne suis pas contre le fait d’augmenter, baisser, faire bouger le SMIC.
Je suis cependant totalement opposé au fait de proposer quelque chose qui ne soit pas réfléchi à
court, moyen et long terme. Sans parti pris politique, je trouve que cela frôle un peu le populisme. Quand on évoque l’augmentation du SMIC à 1600€, je sens bien en tant qu’entrepreneur qu’il y a des
répercussions. Je ne m’y connais pas, mais cette mesure-là me semble plus compliquée que ce que
l’on en dit.
Que va dire le boulanger du coin qui a un apprenti ?
Est-ce que du coup, égoïstement, ma baguette va être plus chère ?
Est-ce que, égoïstement aussi, ma boulangerie va disparaitre ?
Je ne suis personne pour juger et je trouve le sujet extrêmement complexe.
En tant qu’adepte de l’IA, cela mériterait un jumeau numérique, afin de produire un modèle
économique de la France dans toute sa complexité, en prenant en compte toutes les données d’une
économie. Cela permettrait de bouger le SMIC de tout le monde, de faire dérouler ce jumeau numérique sur une certaine durée et de voir les répercussions que cela va engendrer.
Je pense que ce sujet mériterait une réflexion aussi profonde que celle-là.
La rédaction :
Quelle personnalité vous inspire le plus ?
Et pourquoi ?
R.V : De prime abord, la première personnalité qui me vient à l’esprit c’est
Alexandre Astier. Je le trouve inspirant, brillant et intelligent dans tout ce qu’il dit. Alexandre Astier aime réfléchir et pense également que l’humain est meilleur quand il réfléchit.
Alexandre Astier est un technophile qui développe lui-même ses programmes en Python avec de
l’intelligence artificielle pour gérer ses scripts. Il met cela au service d’une œuvre qui nous fait marrer,
ou qui nous fait réfléchir, mais qui nous rend socialement un petit peu plus intelligent. C’est un concept que j’adore !
