Budget 2025 : la casse économique et sociale assurée

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Il y a une sorte de naïveté chez nos élus qui frôle l’incompétence. Imaginer un instant qu'une nouvelle taxe ou bien un nouvel impôt, même réservé aux plus élitistes, n'aura aucune conséquence sur le reste de la population est une hérésie.

La naïveté du législateur

Il y a une sorte de naïveté chez nos élus qui frôle l’incompétence. Imaginer un instant qu’une nouvelle taxe ou bien un nouvel impôt, même réservé aux plus élitistes, n’aura aucune conséquence sur le reste de la population est une hérésie.

Le ruissellement entre grands groupes et TPE

Les grandes entreprises ne sont pas cloisonnées entre elles.

Elles se fournissent auprès de plus petites entreprises qui elles font aussi de même ; puis elles sous-traitent quotidiennement auprès de TPE, PME et artisans. Taxer en haut de la chaîne, induit de taxer l’ensemble de celle-ci.

Les salariés des grandes entreprises sont les premiers clients des TPE, PME, artisans, commerçants lorsqu’ils regagnent leur domicile.

Augmenter les impôts de ces grandes entreprises ne doit pas donner bonne conscience à ceux qui les approuvent, car l’ensemble de la population sera inévitablement touchée ; directement ou indirectement.

Augmenter la fiscalité pour les grandes entreprises, c’est amoindrir le carnet de commande de nos TPE, PME et artisans.

Ces entreprises subiront de plein fouet la baisse d’activité corrélative à des hausses fiscales de leurs donneurs d’ordres. Elles n’embaucheront pas, ne renouvelleront pas les CDD et ne recruteront pas d’alternants mettant le marché de l’emploi et de la formation à l’arrêt.

Les conséquences immédiates des hausses fiscales pour les entreprises

Est-il encore nécessaire de rappeler que 95% des entreprises Françaises sont des TPE ?

La fiscalité Française plombe nos entreprises à l’international. Top 10 des impôts payés par les entreprises Françaises.

Rappelons-nous du “choc fiscal de François Hollande” qui n’apporta qu’un ralentissement économique massif et une collecte fiscale décevante.

Inutile d’avoir fait HEC pour comprendre qu’une hausse d’impôts induit une hausse du coût du travail.

Lorsque le coût du travail augmente, le coût de revient d’un produit ou d’un service augmente inévitablement.

  • Comment les entreprises Françaises pourraient-elles continuer d’être compétitives alors que leurs homologues Européennes et étrangères ne sont pas soumises à ces hausses fiscales ?
  • Comment nos entreprises Françaises pourraient-elles maintenir leurs prix de vente dans ces conditions ?

Ces entreprises perdront inévitablement des marchés, du Chiffre d’Affaires et les emplois corrélatifs.

La France, elle, aura perdu bien davantage :

Destructions d’emplois = Moins de cotisations sociales = In fine moins de recettes fiscales

Baisses des subventions des contrats d’apprentissage

Il est nécessaire de rappeler que les entreprises Françaises financent déjà l’ensemble du dispositif de la formation professionnelle par la Taxe d’apprentissage.

La subvention de 6000€ qui était actuellement versée (mensualisée) pour chaque contrat d’apprentissage conclu sera possiblement réduite.

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C’est autant de contrats d’apprentissage qui ne seront pas conclus.

Nous l’avons constaté dans la plupart des entreprises avant la rentrée :

La hausse annoncée du SMIC à 1600 euros portée par les dogmatiques du NFP a réduit comme peau de chagrin les recrutements d’apprentis et de jeunes actifs.

Alors même que la formation professionnelle est essentielle pour l’avenir du pays, le législateur souhaite amoindrir les subventions qui permettent de financer en partie l’intégration d’un jeune en apprentissage.

L’erreur sera davantage coûteuse qu’elle ne fera économiser des deniers à l’État.

D’une part, un jeune issu de l’apprentissage intègre beaucoup plus facilement le marché du travail qu’un autre n’ayant qu’une formation théorique ;

D’autre part, les milliers de jeunes qui n’ont pas trouvé leur contrat d’apprentissage à la rentrée, se retrouvent à devoir payer eux-mêmes leur formation ou bien à renoncer à celle-ci. D’autres choisissent carrément de s’endetter afin de suivre la formation désirée.

Les entreprises financent déjà le dispositif de formation professionnelle dans son entièreté. Lorsqu’une entreprise s’apprête à intégrer un jeune en alternance, elle effectue une projection du coût de ce recrutement et les incidences de ce dernier sur sa trésorerie et sa rentabilité.

Revoir le montant de la subvention des contrats d’apprentissage déjà conclus, revient à mettre en difficulté ces entreprises qui ont inclus cette aide dans leur prévisionnel.

La plupart des entreprises n’auraient sans doute pas recruté ces jeunes en alternance sans la subvention associée, simplement parce qu’elles n’en n’avaient pas les moyens autrement.

Des contrats d’apprentissage seront rompus consécutivement à la baisse de la subvention associée.

Les conséquences immédiates des hausses fiscales pour les ménages

On nous parle des ménages les plus aisés avec mépris. Top 10 des impôts payés par les riches.

Comme s’il était normal de les faire payer toujours davantage, alors même qu’ils prennent déjà la plus grande part de contribution fiscale. (10% des ménages les plus aisé représentent 70% du montant de l’impôt sur le revenu perçu par l’État Français).

Aurait-on oublié que ces ménages sont les premiers employeurs dans les services à la personne ?

Qu’ils financent le logement social par leurs investissements immobiliers (PINEL notamment) ?

Qu’ils participent activement à l’économie locale et nationale par leur consommation et leurs investissements ?

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Ces ménages déjà lourdement taxés, imposés, et clairement spoliés partiront !… avec raison, comme en Norvège.

Personne ne reste dans un environnement qui lui est hostile

Comment le législateur peut-il croire un instant qu’un entrepreneur ou dirigeant dont la fiscalité s’alourdit, à la fois du côté de son entreprise (ex : hausse du PFU à 33%) et à titre personnel (ex : hausse Taxe sur les hauts salaires), resterait sans réagir ?

Cela n’a pas de sens, personne ne reste dans un milieu qui lui est hostile !

Le Président Macron était parvenu à inverser la tendance, c’est-à-dire à faire revenir les investisseurs dans le pays et le ré-industrialiser. Tout cela sera balayé en cas de hausses fiscales !

Le problème est une nouvelle fois pris à l’envers. Il n’y a plus aucune marge de manoeuvre fiscale, plus le législateur augmentera les impôts, plus les contribuables partiront.

À terme, les recettes fiscales se réduiront autant que les investissements, les créations d’entreprises et les emplois.

La captation fiscale de la fortune des réussites entrepreneuriales du pays conduira à une perte de richesse collective, puisqu’elle décourage la création de richesse.

Un législateur inculte en économie

Il manque des connaissances évidentes à nos législateurs en matière d’économie et d’entrepreneuriat.

Comment pourraient-il légiférer efficacement sans connaître le fonctionnement d’une entreprise ?

Biberonnés aux indemnités de mandat durant leur carrière politique, la plupart des élus ne sont jamais parvenu à créer leur propre emploi !

L’entreprise crée de la valeur ! L’État ne fait que distribuer la richesse des autres.

Il est quand même plus facile de dépenser l’argent qu’on n’a pas gagné plutôt que de créer un climat favorable au développement de la richesse pour tous.

C’est toujours plus simple d’imaginer des taxes pour les autres, qu’on ne paiera jamais, simplement parce qu’on ne contribue en rien à l’économie du pays.

Au-delà de l’inéligibilité qui devrait être prononcée à l’encontre de tout élu dont les promesses portées ne sont pas tenues en fin de mandat ; il est nécessaire qu’il prenne avec humilité des cours d’économie d’entreprise en effectuant par exemple un stage comme les classes de troisièmes.

Le législateur n’a jamais eu de mandat pour accroître la pression fiscale sur les ménages et les entreprises. Par contre, il a le devoir de créer un environnement favorable au développement économique.

Sans les entreprises il ne se passe rien : Ni emplois, ni services publics, ni création de richesses

C’est pourtant simple :

Un entrepreneur a une idée, il l’a matérialise en créant son entreprise.
Avec un travail acharné et ses idées, il parviendra peut-être à créer son propre emploi.

Ensuite il crée celui des autres par les postes qu’il va ouvrir dans son entreprise afin de la développer.

En parrallèle, l’entrepreneur est un véritable agent de l’État français puisqu’il finance et collecte bénévolement :

  • La TVA
  • L’impôt sur les sociétés
  • Les impôts divers (CVAE, CFE, …etc)
  • L’assurance maladie (prise en charge à 100% des cotisations maladie par les entreprises)
  • L’assurance chômage (prise en charge à 100% des cotisations chômage par les entreprises)
  • La formation professionnelle

Perte de confiance

Les règles fiscales qui changent du jour au lendemain amoindrissent véritablement la confiance des entrepreneurs et investisseurs français mais également étrangers.

De la même façon, la taxe exceptionnelle sur les hauts revenus mise en place depuis 10 ans dès 250K€ de revenus, n’a jamais été abrogée.

Comment le contribuable peut-il avoir confiance dans ces conditions ?

Comment un chef d’entreprise peut-il retrouver la confiance envers le législateur lorsque la parole publique n’est pas respectée ?

Libérer l’esprit d’entreprise

Au tout début d’un service ou d’un produit, il y a une personne qui se dit : « et pourquoi pas essayer ça ? »

L’idée de l’entreprise s’initie ainsi par une idée de l’entrepreneur, puis par une succession de prises de risques : financière, sociale, familiale. 

Cette liberté d’entreprendre permet l’enrichissement des entrepreneurs qui portent ces idées, mais aussi des États qui les accueillent et de l’ensemble de leurs populations.

La prise de risques doit être récompensée et toujours encouragée pour permettre d’innover sans discontinuer.

Il est inconcevable que nos élus n’aient pas encore intégré qu’un dirigeant d’entreprise, un employeur ou encore un artisan a besoin de visibilité et de stabilité fiscale pour développer son activité et permettre la création d’emplois… et donc le paiement d’impôts et de cotisations.

Le travail doit payer davantage que l’assistanat

Certains allocataires profitent de la générosité collective et de la solidarité de notre système social Français. Le plafonnement des aides sociales est indispensable.

Le travail doit payer toujours davantage que l’assistanat. Seulement, au delà des aides sociales, le sujet du temps de travail est au coeur du sujet fiscal.

La population Française travaille moins que les autres pays européens. Les 35 heures ont fait un mal terrible à l’économie et à l’attractivité du pays. Si les français veulent gagner davantage, il conviendra de travailler plus. En outre, s’agissant des retraites, en travaillant davantage, les recettes seront plus importantes et les pensions plus élevées.

Augmenter le montant net en bas de la fiche de paie

La seule alternative pour redonner du pouvoir d’achat aux Français, est de réduire l’écart entre le Brut et le Net sur la fiche de paie par l’allègement des cotisations sociales.

Car le seul parasite est celui qui vit des impôts des autres sans être jamais parvenu à générer de la valeur ; nullement le patron, grand ou petit, qui innove, crée les emplois et in fine finance tout le système.

Dans le monde réel, lorsqu’une entreprise dispose de moins de revenus, elle réduit ses dépenses, ses effectifs et ses investissements. L’État français ne pourrait-il pas s’en inspirer ?

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