Dette Française en 2025 : Comment réduire de 30 Milliards la dette tout en créant 500 000 Emplois ?

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Avec une dette française à près de 115% du PIB, la situation du pays est préoccupante et exige des mesures pour favoriser la création d'emplois.

L’urgence de maîtriser la dette Française et de stimuler la création d’emplois

La France se trouve aujourd’hui à un carrefour économique crucial. Avec un déficit public qui s’est creusé à 5,4% du PIB en 2025 et une dette française qui culmine à près de 115% du PIB, la situation des finances publiques françaises est préoccupante. Cette dégradation exceptionnelle et inédite des comptes publics, accentuée par les crises successives (pandémie de Covid-19, crise énergétique, tensions géopolitiques), exige des mesures ambitieuses et structurelles pour redresser la trajectoire économique du pays tout en favorisant la création d’emplois durables.

I. État des lieux de l’économie Française et de la dette publique

A. Situation alarmante de la dette Française

La France n’a pas connu d’excédent budgétaire depuis 1974, soit plus de 50 ans de déficits consécutifs qui ont alimenté la dette française actuelle. Selon les dernières données de l’INSEE, le déficit public a atteint 5,4% du PIB en 2025, bien au-delà du seuil de 3% fixé par les critères de Maastricht.

La dette publique française a franchi le seuil symbolique des 3 000 milliards d’euros en 2024, pour atteindre près de 3 300 milliards d’euros début 2025, soit environ 115% du PIB. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la charge de la dette, c’est-à-dire les intérêts payés annuellement, s’élève désormais à 59 milliards d’euros, soit davantage que le budget de l’Éducation nationale. Avec la remontée des taux d’intérêt, cette charge devrait encore s’alourdir pour atteindre 67 milliards d’euros en 2026.

Le déficit primaire (hors intérêts de la dette) s’établit à 4% du PIB, le plus élevé de la zone euro. Cette situation est particulièrement problématique car elle alimente un effet “boule de neige” de la dette française : l’État doit s’endetter davantage pour payer les intérêts de sa dette existante, ce qui accroît mécaniquement le niveau d’endettement.

La persistance de déficits élevés expose également la France à un risque de dégradation de sa notation souveraine, ce qui pourrait renchérir le coût de son financement et aggraver encore la situation. Les agences de notation ont d’ailleurs placé la France sous surveillance négative début 2025, soulignant l’urgence d’un redressement des comptes publics.

B. Structure des dépenses publiques et impact sur la dette Française

Les dépenses publiques françaises représentent 57% du PIB en 2025, soit l’un des niveaux les plus élevés parmi les pays développés. Cette proportion a augmenté de trois points de PIB par rapport à l’avant-crise du Covid-19, contribuant directement à l’aggravation de la dette française.

L’analyse de la structure des dépenses publiques révèle plusieurs postes majeurs qui pèsent sur les finances publiques :

  1. La protection sociale : Elle représente près de 45% des dépenses publiques, avec notamment les retraites (14% du PIB), l’assurance maladie (9% du PIB) et les prestations familiales et de logement.
  1. Les services publics généraux : Ils constituent environ 15% des dépenses, incluant le fonctionnement des administrations centrales et locales.
  1. L’éducation : Ce poste représente environ 10% des dépenses publiques, soit 5,7% du PIB.
  1. La défense et la sécurité : Elles absorbent environ 5% des dépenses publiques.
  1. Le soutien économique : Les aides aux entreprises et les investissements publics représentent environ 10% des dépenses.

La France se distingue par un niveau particulièrement élevé de dépenses sociales, supérieur de 4 points de PIB à la moyenne de l’Union européenne. Par ailleurs, les effectifs de la fonction publique ont continué de croître, avec notamment une augmentation de 100 000 postes dans les collectivités territoriales au cours des dix dernières années, selon la Cour des comptes, ce qui pèse sur la dette française à long terme.

C. Dynamique de croissance, compétitivité et défis pour la création d’emplois

La croissance économique française reste structurellement faible, avec un taux de croissance potentiel estimé à 1,2% par an, inférieur à la moyenne historique d’avant la crise financière de 2008. Cette faiblesse s’explique notamment par des problèmes de compétitivité persistants qui freinent la création d’emplois.

Le taux de chômage, bien qu’en baisse ces dernières années, demeure élevé à 7,5% de la population active en 2025, avec des disparités importantes selon les territoires et les catégories de population. Le taux d’emploi des seniors (55-64 ans) reste particulièrement faible par rapport à la moyenne européenne, ce qui souligne les défis structurels pour la création d’emplois durables en France.

La balance commerciale française est structurellement déficitaire depuis le début des années 2000, avec un déficit qui s’est creusé pour atteindre 100 milliards d’euros en 2024. Ce déficit témoigne d’une perte de compétitivité de l’industrie française, dont la part dans la valeur ajoutée totale est passée de 23% en 1980 à moins de 12% aujourd’hui, limitant ainsi les opportunités de création d’emplois industriels.

Les entreprises françaises souffrent notamment d’une fiscalité peu favorable à la production, avec des impôts de production qui représentent 3,1% du PIB, contre 1,5% en moyenne dans la zone euro et seulement 0,7% en Allemagne. Par ailleurs, le poids des normes et des formalités administratives est estimé à près de 4% du PIB selon un rapport du Sénat, ce qui constitue un frein à la création d’emplois et à la compétitivité.

La productivité du travail, bien que relativement élevée en comparaison internationale, progresse moins rapidement que par le passé, ce qui limite le potentiel de croissance à long terme et de création d’emplois. Cette situation s’explique en partie par un niveau d’investissement insuffisant dans l’innovation et les nouvelles technologies, ainsi que par des rigidités persistantes sur le marché du travail.

Le tissu productif français se caractérise également par une proportion insuffisante d’entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui constituent pourtant le cœur de l’appareil industriel dans des pays comme l’Allemagne. Cette faiblesse structurelle limite la capacité d’innovation et d’exportation de l’économie française, ainsi que son potentiel de création d’emplois qualifiés.

II. Stratégies de réduction de la dette Française par la maîtrise des dépenses publiques

Face à cette situation, une réduction significative et ciblée des dépenses publiques apparaît indispensable pour ramener progressivement le budget à l’équilibre et réduire la dette française. Les mesures proposées ci-dessous s’inspirent largement des recommandations formulées par la Cour des comptes, le FMI et l’OCDE.

A. Réforme de la fonction publique pour alléger la dette Française

La masse salariale publique représente plus de 13% du PIB en France, soit l’un des niveaux les plus élevés de l’OCDE. Une réforme ambitieuse de la fonction publique permettrait de réaliser des économies substantielles tout en améliorant l’efficacité des services publics et en réduisant la dette française.

1. Réduction ciblée des effectifs

La Cour des comptes a identifié un potentiel de réduction des effectifs dans la fonction publique territoriale, qui a connu une augmentation de 100 000 postes en dix ans. Une réduction de 5% des effectifs sur cinq ans, principalement par le non-remplacement d’une partie des départs à la retraite, permettrait d’économiser environ 3,5 milliards d’euros par an à l’horizon 2030, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette mesure devrait s’accompagner d’une réorganisation des services pour maintenir, voire améliorer, la qualité du service public. L’expérience de plusieurs pays européens, comme la Suède ou l’Allemagne, montre qu’une telle réforme est possible sans dégrader le service rendu aux citoyens.

2. Rationalisation des administrations centrales

La multiplication des agences, autorités administratives indépendantes et autres structures administratives a conduit à une complexification de l’organisation de l’État et à des doublons coûteux qui pèsent sur la dette française. La fusion ou la suppression de structures redondantes et la simplification des échelons administratifs permettraient d’économiser environ 1,2 milliard d’euros par an.

Le rapport de la Cour des comptes “La situation des finances publiques début 2025” préconise notamment de réduire le nombre de comités et commissions consultatifs, dont beaucoup ont une activité limitée ou font double emploi avec d’autres instances.

3. Réforme du temps de travail

Malgré l’instauration légale des 1607 heures annuelles dans la fonction publique, de nombreuses dérogations persistent, notamment dans la fonction publique territoriale. L’alignement effectif sur cette durée légale dans toutes les administrations permettrait d’économiser environ 2 milliards d’euros par an, selon les recommandations de l’OCDE pour la France publiées en mars 2025, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette mesure devrait s’accompagner d’une modernisation des méthodes de travail, avec notamment un recours accru au télétravail et à la digitalisation des procédures.

B. Réforme des prestations sociales pour maîtriser la dette Française

Les prestations sociales représentent près de 45% des dépenses publiques en France. Une rationalisation de ces dépenses est nécessaire pour préserver la soutenabilité du modèle social français et réduire la dette française.

1. Réforme des aides au logement

Le système français d’aides au logement est particulièrement complexe, avec une multiplicité de dispositifs dont l’efficacité est parfois contestée. Une rationalisation de ces aides et un meilleur ciblage des bénéficiaires permettraient d’économiser environ 2,5 milliards d’euros par an, selon les recommandations du FMI publiées en février 2025, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette réforme pourrait notamment passer par une révision des critères d’attribution des APL, une meilleure prise en compte du patrimoine des bénéficiaires et une réduction progressive des aides pour les ménages dont les revenus augmentent.

2. Ajustements complémentaires à la réforme des retraites

La réforme des retraites de 2023, qui a notamment relevé l’âge légal de départ à 64 ans, constitue une première étape importante pour la maîtrise de la dette française. Toutefois, des ajustements complémentaires sont nécessaires pour garantir l’équilibre financier du système à long terme.

L’accélération de la mise en œuvre de cette réforme et l’harmonisation des régimes spéciaux restants permettraient d’économiser environ 3 milliards d’euros supplémentaires par an d’ici 2027, selon les projections de la Cour des comptes publiées en janvier 2025.

3. Lutte contre la fraude sociale

La fraude sociale représente un manque à gagner important pour les finances publiques et contribue indirectement à l’augmentation de la dette française. Le renforcement des contrôles et le croisement systématique des bases de données permettraient de récupérer environ 1,5 milliard d’euros par an, selon un rapport parlementaire sur la fraude sociale publié en décembre 2024.

Cette mesure nécessite un investissement initial dans les systèmes d’information et la formation des agents, mais son rendement à moyen terme est largement positif pour la réduction de la dette française.

C. Réforme du Système de Santé pour Réduire la Dette Française

Les dépenses de santé représentent environ 12% du PIB en France, un niveau supérieur à la moyenne européenne. Des réformes structurelles permettraient de maîtriser ces dépenses tout en préservant la qualité des soins et en réduisant la dette française.

1. Optimisation des dépenses hospitalières

Le développement de la chirurgie ambulatoire (sans hospitalisation) et la réduction des hospitalisations évitables grâce à une meilleure prévention et coordination des soins permettraient d’économiser environ 2,8 milliards d’euros par an, selon les recommandations de la Cour des comptes publiées en janvier 2025, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette réforme s’inscrit dans une tendance internationale et correspond aux attentes des patients, qui préfèrent généralement limiter leur temps d’hospitalisation.

2. Maîtrise des dépenses de médicaments

La France se caractérise par une consommation de médicaments supérieure à la moyenne européenne. Le développement des médicaments génériques et biosimilaires, ainsi qu’une révision régulière des prix, permettraient d’économiser environ 1,7 milliard d’euros par an, selon un rapport de l’Assurance Maladie publié en novembre 2024, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette mesure devrait s’accompagner de campagnes de sensibilisation auprès des médecins et des patients sur le bon usage des médicaments.

3. Réorganisation de l’offre de soins

Le renforcement de la médecine de ville et une meilleure coordination des parcours de soins permettraient d’éviter les actes redondants et de réduire le recours inapproprié aux urgences hospitalières. Ces mesures généreraient une économie d’environ 2,2 milliards d’euros par an, selon les recommandations de l’OCDE publiées en mars 2025, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette réorganisation passe notamment par le développement des maisons de santé pluriprofessionnelles et le renforcement de la coordination entre médecins généralistes, spécialistes et hôpitaux.

D. Réforme des Collectivités Territoriales pour Alléger la Dette Française

L’organisation territoriale française se caractérise par une superposition de strates administratives (communes, intercommunalités, départements, régions) qui génère des coûts de fonctionnement élevés et des doublons dans l’exercice des compétences, pesant ainsi sur la dette française.

1. Rationalisation des strates administratives

La clarification des compétences entre les différents échelons et la suppression des doublons permettraient d’économiser environ 2,5 milliards d’euros par an, selon un rapport du Sénat sur les finances locales publié en octobre 2024, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette réforme pourrait notamment passer par un transfert plus complet des compétences des communes vers les intercommunalités et une spécialisation accrue des départements et des régions.

2. Mutualisation des services entre collectivités

Le développement des services communs entre communes et intercommunalités (ressources humaines, informatique, achats, etc.) permettrait de réaliser des économies d’échelle estimées à 1,3 milliard d’euros par an, selon les recommandations de la Cour des comptes publiées en février 2025, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette mutualisation, déjà engagée dans certains territoires, devrait être généralisée et approfondie pour maximiser son impact sur la dette française.

E. Rationalisation des aides aux entreprises pour maîtriser la dette Française

La France se caractérise par une multiplicité d’aides aux entreprises, dont certaines se sont révélées peu efficaces ou redondantes, pesant ainsi sur la dette française sans générer les effets escomptés en termes de création d’emplois.

1. Suppression des dispositifs inefficaces

La suppression des dispositifs redondants ou inefficaces identifiés par la Cour des comptes permettrait d’économiser environ 3 milliards d’euros par an, selon le rapport “Les mesures d’aide exceptionnelles” publié en janvier 2025, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette rationalisation devrait s’accompagner d’une évaluation systématique de l’efficacité des aides maintenues, avec des objectifs clairs et mesurables en termes de création d’emplois et de croissance économique.

2. Réforme des aides à l’apprentissage

Le recentrage de l’aide à l’embauche des apprentis sur les niveaux d’études 3 et 4 (secondaire) et l’exclusion des entreprises de plus de 250 salariés permettraient d’économiser 745 millions d’euros en 2025, selon le rapport de la Cour des comptes publié en janvier 2025, tout en préservant l’impact positif de ces aides sur la création d’emplois pour les jeunes.

Cette mesure vise à concentrer les aides sur les publics qui en ont le plus besoin et à éviter les effets d’aubaine pour les grandes entreprises, optimisant ainsi l’efficacité des dépenses publiques pour la création d’emplois.

3. Révision du bonus écologique

L’abaissement du plafond d’éligibilité des véhicules au bonus écologique à 1,925 tonne permettrait d’économiser 200 millions d’euros, selon le rapport de la Cour des comptes publié en janvier 2025, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette mesure vise à mieux cibler le dispositif sur les véhicules réellement écologiques et à éviter de subventionner des véhicules lourds, même électriques, dont l’impact environnemental global reste significatif.

F. Économies sur les Dépenses de Fonctionnement de l’État pour Réduire la Dette Française

Au-delà des réformes structurelles mentionnées ci-dessus, des économies significatives peuvent être réalisées sur les dépenses de fonctionnement courant de l’État pour réduire la dette française.

1. Réduction des dépenses immobilières

L’optimisation du parc immobilier de l’État, notamment par la réduction des surfaces occupées et le développement du télétravail, permettrait d’économiser environ 1,2 milliard d’euros par an, selon les recommandations de la Direction de l’Immobilier de l’État publiées en janvier 2025, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette mesure s’inscrit dans une tendance générale de rationalisation des espaces de travail, accélérée par la crise sanitaire et le développement du télétravail.

2. Dématérialisation des procédures administratives

La généralisation des procédures administratives en ligne et la réduction des coûts de traitement associés permettraient d’économiser environ 800 millions d’euros par an, selon un rapport sur la transformation numérique de l’État publié en décembre 2024, contribuant ainsi à la réduction de la dette française.

Cette mesure contribuerait également à simplifier les démarches pour les usagers et à réduire les délais de traitement.

Au total, les mesures de réduction des dépenses publiques proposées permettraient d’économiser environ 30 milliards d’euros par an à l’horizon 2027, soit environ 1% du PIB. Ces économies sont indispensables pour ramener progressivement le déficit public sous la barre des 3% du PIB, conformément aux engagements européens de la France, et pour stabiliser puis réduire la dette française.

III. Stratégies de relance économique et de création d’emplois

Si la réduction des dépenses publiques est nécessaire pour assainir les finances publiques et réduire la dette française, elle doit s’accompagner de mesures visant à stimuler la croissance économique et la création d’emplois. Les stratégies proposées ci-dessous visent à renforcer la compétitivité des entreprises françaises, à encourager l’innovation et à créer un environnement favorable à l’investissement et à la création d’emplois.

A. Mesures fiscales favorables aux entreprises pour stimuler la création d’emplois

La fiscalité française se caractérise par un niveau élevé d’impôts pesant sur la production, ce qui pénalise la compétitivité des entreprises, notamment dans l’industrie, et freine la création d’emplois.

1. Réduction progressive des impôts de production pour favoriser la création d’emplois

La baisse de la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises) et de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) pour atteindre la moyenne européenne d’ici 2030 permettrait de stimuler l’investissement productif et d’accélérer la création d’emplois.

Selon une étude d’impact de la Direction Générale du Trésor publiée en janvier 2025, cette mesure, qui coûterait environ 4 milliards d’euros par an, pourrait générer une augmentation de l’investissement productif de 5% et la création de 150 000 emplois sur cinq ans. Le coût budgétaire serait progressivement compensé par les recettes fiscales supplémentaires générées par la croissance économique.

2. Renforcement du Crédit d’Impôt Innovation pour soutenir la création d’emplois qualifiés

Le maintien du Crédit d’Impôt Innovation (CII) jusqu’en 2030 et l’élargissement du périmètre des dépenses éligibles encourageraient les PME à investir davantage dans l’innovation et à accélérer la création d’emplois qualifiés.

Cette mesure, qui coûterait environ 500 millions d’euros par an, pourrait générer une augmentation de 10% des dépenses d’innovation des PME, selon les estimations associées à la loi de finances 2025 (loi n° 2025-127 du 14 février 2025), favorisant ainsi la création d’emplois à forte valeur ajoutée.

3. Amortissement accéléré pour les investissements verts et la création d’emplois durables

La possibilité d’amortir sur deux ans les investissements dans les technologies vertes inciterait les entreprises à accélérer leur transition écologique et à développer la création d’emplois dans ce secteur d’avenir.

Cette mesure, qui coûterait environ 1,2 milliard d’euros par an, pourrait contribuer à la création de 50 000 emplois dans les secteurs liés à la transition écologique, selon les recommandations de l’OCDE publiées en mars 2025.

B. Mesures de simplification administrative pour faciliter la création d’emplois

La complexité administrative constitue un frein majeur à la compétitivité des entreprises françaises, en particulier pour les PME et les ETI, et limite leur capacité de création d’emplois.

1. Mise en œuvre du projet de loi de simplification de la vie économique pour accélérer la création d’emplois

Le projet de loi de simplification de la vie économique, présenté en Conseil des ministres le 2 avril 2025, prévoit notamment la suppression des formalités obsolètes et la facilitation de l’accès aux marchés publics pour les PME, ce qui favoriserait la création d’emplois.

Selon la communication gouvernementale, ces mesures pourraient permettre de réduire les coûts administratifs de 4% à 3% du PIB, libérant ainsi des ressources pour l’investissement, l’innovation et la création d’emplois.

2. Accélération des procédures d’implantation industrielle pour stimuler la création d’emplois

La réduction des délais d’autorisation pour l’implantation d’usines de 17 à 9 mois, déjà engagée dans le cadre de la loi Industrie Verte (loi n° 2023-973 du 23 octobre 2023), devrait être poursuivie et approfondie pour accélérer la création d’emplois industriels.

Cette mesure, dont le coût budgétaire est négligeable, pourrait générer une augmentation des investissements industriels de 15% sur trois ans, contribuant ainsi à la réindustrialisation du pays et à la création d’emplois qualifiés.

3. Création d’un statut spécifique pour les ETI au niveau européen pour favoriser la création d’emplois

La France a proposé à la Commission européenne, en février 2025, la création d’un statut spécifique pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui permettrait d’alléger les charges administratives pesant sur ces entreprises stratégiques et de stimuler la création d’emplois.

Cette mesure, dont le coût budgétaire est négligeable, pourrait favoriser la croissance des ETI françaises et contribuer à la création de 30 000 emplois, selon les estimations du gouvernement.

C. Stratégies d’investissement public ciblé pour maximiser la création d’emplois

L’investissement public, s’il est ciblé sur des secteurs stratégiques et des projets à fort rendement socio-économique, peut avoir un effet d’entraînement significatif sur l’investissement privé, la croissance et la création d’emplois.

1. Plan d’investissement dans les infrastructures stratégiques pour soutenir la création d’emplois

Un plan d’investissement de 10 milliards d’euros sur cinq ans dans la modernisation des réseaux de transport, d’énergie et de télécommunication permettrait d’améliorer la compétitivité globale de l’économie française et de stimuler la création d’emplois.

Selon un rapport du Conseil d’analyse économique publié en mars 2025, ce plan pourrait générer un effet multiplicateur de 1,5 sur le PIB et contribuer à la création de 100 000 emplois.

2. Soutien à la réindustrialisation pour renforcer la création d’emplois industriels

Un programme de financement de 5 milliards d’euros sur trois ans pour des projets industriels stratégiques dans les secteurs d’avenir (semi-conducteurs, batteries, hydrogène, etc.) permettrait de réduire la dépendance de la France aux importations et d’accélérer la création d’emplois qualifiés dans l’industrie.

Selon les projections associées au Plan France 2030 (actualisation 2025), ce programme pourrait contribuer à la création de 70 000 emplois industriels.

3. Investissement dans la transition énergétique pour développer la création d’emplois verts

Un plan d’investissement de 8 milliards d’euros sur quatre ans dans le développement des énergies renouvelables et la rénovation énergétique des bâtiments permettrait d’accélérer la transition écologique tout en stimulant la création d’emplois dans ce secteur d’avenir.

Selon la Programmation pluriannuelle de l’énergie publiée en janvier 2025, ce plan pourrait contribuer à une réduction des émissions de CO2 de 10% et à la création de 80 000 emplois dans l’économie verte.

D. Politiques d’innovation et de compétitivité pour une création d’emplois à forte valeur ajoutée

L’innovation constitue un levier essentiel pour améliorer la compétitivité de l’économie française et accélérer la création d’emplois à forte valeur ajoutée.

1. Soutien à la R&D dans les technologies d’avenir pour stimuler la création d’emplois qualifiés

Un programme de financement de 3 milliards d’euros sur trois ans pour la recherche et développement dans l’intelligence artificielle, la santé et les technologies vertes permettrait de positionner la France à la pointe de l’innovation dans ces domaines stratégiques et de favoriser la création d’emplois hautement qualifiés.

Selon la Stratégie nationale de recherche et d’innovation publiée en février 2025, ce programme pourrait générer une augmentation de 20% des brevets déposés et contribuer à la création de 15 000 emplois qualifiés.

2. Développement de l’économie numérique pour accélérer la création d’emplois dans ce secteur

Un plan de 2 milliards d’euros sur trois ans pour soutenir la digitalisation des PME et le développement des compétences numériques permettrait d’améliorer la productivité des entreprises françaises et de stimuler la création d’emplois dans le secteur numérique.

Selon le Plan France Numérique 2025-2030, ces mesures pourraient générer une augmentation de la productivité de 5% dans les secteurs concernés et favoriser la création d’emplois dans l’économie digitale.

3. Renforcement de la formation professionnelle pour faciliter la création d’emplois

Un investissement de 2,5 milliards d’euros sur trois ans dans le développement de l’alternance et de la formation continue dans les secteurs en tension permettrait de réduire le chômage structurel et d’améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande de travail, facilitant ainsi la création d’emplois.

Selon le Plan national de développement des compétences publié en mars 2025, ces mesures pourraient contribuer à une réduction du taux de chômage de 0,5 point et à une meilleure insertion professionnelle, favorisant ainsi la création d’emplois durables.

Au total, les stratégies de relance économique proposées représentent un investissement d’environ 30 milliards d’euros sur cinq ans, soit environ 0,2% du PIB par an. Ces investissements, ciblés sur des secteurs stratégiques et des projets à fort rendement socio-économique, devraient générer un effet multiplicateur significatif sur la croissance et la création d’emplois.

IV. Impact macroéconomique : réduction de la dette Française et création d’emplois

La combinaison des mesures de réduction des dépenses publiques et des stratégies de relance économique proposées devrait permettre d’améliorer significativement la situation économique et budgétaire de la France à moyen et long terme, en réduisant la dette française tout en stimulant la création d’emplois.

A. Impact sur la croissance et la création d’emplois

Selon les projections de la Direction Générale du Trésor publiées en avril 2025, la mise en œuvre de l’ensemble des mesures proposées pourrait permettre d’augmenter le taux de croissance potentiel de l’économie française de 1,2% à 1,8% à l’horizon 2030, favorisant ainsi la création d’emplois durables.

Le gain cumulé de PIB par rapport au scénario tendanciel est estimé à 5% sur cinq ans, ce qui représente une création de richesse supplémentaire d’environ 150 milliards d’euros et un environnement propice à la création d’emplois.

En termes d’emploi, ces mesures pourraient contribuer à la création nette de 500 000 emplois sur cinq ans et à une réduction du taux de chômage à 5% à l’horizon 2030, selon les projections de l’INSEE et de France Stratégie publiées en mars 2025.

Cette amélioration de la situation économique générerait des recettes fiscales supplémentaires, qui contribueraient au redressement des finances publiques et à la réduction de la dette française.

B. Trajectoire de redressement de la dette Française

La mise en œuvre des mesures proposées permettrait de réduire progressivement le déficit public de 5,4% du PIB en 2025 à 3% en 2028 et d’atteindre l’équilibre budgétaire à l’horizon 2032, selon les projections de la Direction Générale du Trésor publiées en avril 2025, permettant ainsi de stabiliser puis de réduire la dette française.

Cette trajectoire de redressement reposerait sur des économies structurelles de 30 milliards d’euros par an à l’horizon 2027, soit environ 1% du PIB, et sur les recettes fiscales supplémentaires générées par la croissance économique et la création d’emplois.

La dette française se stabiliserait dans un premier temps à 115% du PIB en 2027, avant d’amorcer une décrue progressive pour revenir sous les 100% du PIB à l’horizon 2035, selon les projections du Haut Conseil des finances publiques publiées en mars 2025.

Un élément crucial de cette trajectoire est la réduction du déficit primaire (hors intérêts de la dette) à zéro d’ici 2028, ce qui permettrait de stopper l’effet “boule de neige” de la dette française et d’assurer sa soutenabilité à long terme.

V. Comparaisons internationales : Leçons pour la réduction de la dette Française et la création d’emplois

L’expérience de plusieurs pays européens montre qu’il est possible de redresser durablement les finances publiques tout en préservant, voire en renforçant, le potentiel de croissance économique et de création d’emplois.

A. Le modèle allemand de maîtrise de la dette et de création d’emplois

L’Allemagne a réussi à maintenir un excédent budgétaire pendant plusieurs années avant la crise du Covid-19, grâce à une maîtrise rigoureuse des dépenses publiques et à des réformes structurelles ambitieuses, notamment sur le marché du travail (réformes Hartz), qui ont favorisé la création d’emplois.

La dette publique allemande, qui avait atteint 82% du PIB après la crise financière de 2008, a été ramenée à 59% du PIB en 2019, avant de remonter pendant la crise sanitaire, démontrant qu’une réduction significative de la dette est possible tout en maintenant un niveau élevé de création d’emplois.

L’Allemagne se caractérise également par un niveau d’impôts de production particulièrement bas (0,7% du PIB), ce qui favorise la compétitivité de son industrie et la création d’emplois industriels.

B. Les réformes Scandinaves : Efficacité publique, réduction de la dette et création d’emplois

Les pays scandinaves, notamment la Suède et le Danemark, ont mené des réformes profondes de leur administration publique, avec une digitalisation poussée des services publics et une rationalisation des structures administratives, tout en maintenant un niveau élevé de création d’emplois.

Ces réformes ont permis de maintenir un haut niveau de services publics tout en maîtrisant les dépenses et en réduisant la dette. La Suède consacre ainsi 49% de son PIB aux dépenses publiques, contre 57% en France, pour un niveau de services publics généralement considéré comme supérieur et un taux de création d’emplois plus dynamique.

C. Le redressement Irlandais : réduction rapide de la dette et forte création d’emplois

L’Irlande a réussi à redresser spectaculairement ses finances publiques après la crise financière de 2008, en combinant des mesures d’austérité à court terme et des réformes structurelles favorables à la croissance et à la création d’emplois à moyen terme.

La dette publique irlandaise, qui avait culminé à 120% du PIB en 2013, a été ramenée à moins de 60% du PIB en 2019, grâce à une croissance économique vigoureuse et à une maîtrise des dépenses publiques, accompagnées d’une forte création d’emplois dans les secteurs innovants.

Ces exemples internationaux montrent qu’un redressement durable des finances publiques est possible, à condition de combiner des mesures de court terme visant à réduire le déficit et des réformes structurelles visant à renforcer le potentiel de croissance et de création d’emplois à moyen et long terme.

Un plan d’action pour réduire la dette Française et créer 500 000 Emplois

La France se trouve aujourd’hui à un moment charnière de son histoire économique. La dégradation continue des finances publiques depuis plusieurs décennies a conduit à une situation préoccupante, avec un déficit public élevé, une dette française qui approche les 120% du PIB et une charge d’intérêts qui pèse de plus en plus lourdement sur le budget de l’État, limitant les marges de manœuvre pour soutenir la création d’emplois.

Face à cette situation, des mesures ambitieuses et structurelles sont indispensables pour redresser la trajectoire économique du pays. Les propositions présentées dans cet article visent à concilier l’impératif de soutenabilité des finances publiques avec la nécessité de préserver et renforcer le potentiel de croissance de l’économie française et de création d’emplois.

La stratégie proposée repose sur deux piliers complémentaires : d’une part, une réduction significative et ciblée des dépenses publiques, qui permettrait d’économiser environ 30 milliards d’euros par an à l’horizon 2027 et de réduire progressivement la dette française ; d’autre part, des mesures de relance économique visant à stimuler l’investissement, l’innovation et la compétitivité des entreprises françaises, favorisant ainsi la création de 500 000 emplois sur cinq ans.

Cette approche équilibrée permettrait de réduire progressivement le déficit public pour atteindre l’équilibre budgétaire à l’horizon 2032, tout en générant une croissance économique plus forte et la création d’emplois durables dans des secteurs d’avenir.

La mise en œuvre de ces mesures nécessite une vision de long terme et un courage politique certain. Elle implique de rompre avec la facilité des déficits chroniques et de l’accumulation de dette française, qui revient à faire porter le poids de nos dépenses actuelles sur les générations futures, tout en créant un environnement favorable à la création d’emplois pour ces mêmes générations.

L’expérience de plusieurs pays européens montre qu’un tel redressement est possible et qu’il peut même s’accompagner d’une amélioration de la qualité des services publics, du niveau de vie des citoyens et d’une dynamique positive de création d’emplois.

Le moment est venu pour la France de s’engager résolument dans cette voie de la responsabilité budgétaire et de la croissance durable. C’est à ce prix qu’elle pourra préserver sa souveraineté économique, garantir la pérennité de son modèle social et offrir des perspectives d’avenir à sa jeunesse, notamment par la création d’emplois de qualité dans les secteurs porteurs de l’économie de demain.

Sources et Références :

– Cour des comptes (février 2025). “La situation des finances publiques début 2025”.

– Cour des comptes (janvier 2025). “Les mesures d’aide exceptionnelles : une sortie de crise à achever pour le budget de l’État”.

– Direction Générale du Trésor (avril 2025). “Projections macroéconomiques 2025-2030”.

– Direction Générale du Trésor (janvier 2025). “Étude d’impact de la réduction des impôts de production”.

– FMI (février 2025). “Recommandations pour la France”.

– Haut Conseil des finances publiques (mars 2025). “Projections de dette publique 2025-2035”.

– INSEE (mars 2025). “Projections d’emploi 2025-2030”.

– OCDE (mars 2025). “Recommandations pour la France”.

– Sénat (octobre 2024). “Rapport sur les finances locales”.

Lois et textes officiels

– Loi n° 2025-127 du 14 février 2025 de finances pour 2025.

– Loi n° 2023-973 du 23 octobre 2023 relative à l’industrie verte.

– Communication en Conseil des ministres du 2 avril 2025 sur la simplification.

– Plan France 2030 (actualisation 2025).

– Plan France Numérique 2025-2030.

– Plan national de développement des compétences (mars 2025).

– Programmation pluriannuelle de l’énergie (janvier 2025).

– Stratégie nationale de recherche et d’innovation (février 2025).

Articles et études

– Conseil d’analyse économique (mars 2025). “L’impact des investissements publics sur la croissance”.

– France Stratégie (mars 2025). “Projections d’emploi 2025-2030”.

– Rapport parlementaire sur la fraude sociale (décembre 2024).

– Rapport de l’Assurance Maladie (novembre 2024).

– Rapport sur la transformation numérique de l’État (décembre 2024).

Sommaire

    Stéphane Alligne

    Stéphane Alligne est un entrepreneur Nantais qui a fondé plusieurs entreprises dans numérique. Auteur de plusieurs ouvrages, il apporte son expérience et son expertise de l'économie digitale sur les sujets qui font l'actualité.

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