Gouvernement censuré…Et maintenant, on fait quoi ?
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La censure du gouvernement Barnier indique clairement aux investisseurs qu’il n’est pas bon de placer leur argent dans notre économie.
Nos élus, incapables de compromis et de s’entendre sur le sujet fondamental du budget du pays, ont précipité l’économie française dans un abîme inconnu.
Qu’ils soient de l’extrême-gauche antisémite avec leurs alliés, ou qu’ils soient d’extrême-droite, menés tambour battant par une Marine Le Pen acculée judiciairement, nos élus ont adopté la motion de censure à l’Assemblée nationale. Cela n’a rien de cartésien et porte un préjudice considérable à la fois aux ménages français, aux entreprises et à l’économie.
Quel est le but de la censure du Gouvernement ?
Tout acte a des conséquences, l’immobilisme également.
Pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, il s’agit de précipiter le pays dans le chaos afin que l’élection Présidentielle soit tenue de façon anticipée par la démission du Président Macron. Une chimère où leurs intérêts personnels passent AVANT l’intérêt du pays et des Français.
Marine Le Pen sera condamnée le 31 Mars 2025 et elle sera vraisemblablement inéligible durant plusieurs années, sauf à ce que les magistrats argumentent en défaveur de la sanction devenue automatique par la Loi Sapin II.
Jean-Luc Mélenchon est perdu dans l’outrance, la haine, le déni et l’antisémitisme. Un soutien vaut approbation. Il ne faut pas se tromper : le camp du bien, ce n’est ni Mélenchon, ni Le Pen.
Quelles sont les conséquences de la censure gouvernementale dans le mondé réel ?
L’augmentation du coût de la dette française implique un coût du crédit plus élevé.
La France emprunte dorénavant plus cher que la Grèce
La motion de censure adoptée à l’Assemblée nationale implique que le taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans pour la France soit supérieur à celui de la Grèce, de la Slovénie, de l’Espagne, de la Belgique, du Portugal, de l’Autriche, de la Finlande, de l’Irlande, des Pays-Bas et de l’Allemagne.
Une hausse générale du coût du crédit pour les ménages et les entreprises
L’augmentation du coût de la dette française implique un coût du crédit en hausse quel qu’il soit :
Qu’il s’agisse d’un crédit à la consommation pour un ménage en vue d’acheter un véhicule, ou bien d’un jeune couple de primo accédants pour acquérir leur appartement, ou bien encore d’une entreprise pour financer son matériel de production, la création d’emplois ou de R&D ; tout coûtera plus cher à financer, sans que les marges des entreprises ne le permettent.
Le moral des Français est tombé aussi bas que durant la pandémie
Un dernier baromètre, Odoxa-AGIPI, pour le magazine Challenges et pour la chaîne BFM Business, indique que 84% des Français n’ont plus confiance dans l’économie du pays.
Aujourd’hui, le niveau de pessimisme des Français est inédit depuis 2020 lorsque le confinement sanitaire était rétabli dans le pays.
Il faut dire que depuis des mois maintenant, les élus nous expliquent comment mettre à genoux l’économie française par leurs idées saugrenues.
Un augmentation du SMIC de 1% se traduirait par la destruction de 15 000 à 3000 postes d’après Céline Antonin, économiste à l’OFCE. Imaginez les dégâts si le SMIC était porté à 1600€ nets comme le prône l’extrême gauche ?
Dans quelle réalité alternative vive ces élus ?
Un employé au SMIC célibataire et sans enfant dont le revenu disponible serait augmenté de 100€ induirait un coût supplémentaire pour l’employeur de 442€ !
Cela se résume à payer davantage pour n’avoir aucune recette ou production en face. Infinançable !
Comment voulez-vous qu’une TPE puisse financer cela avec ses marges déjà amoindries par l’inflation, les précédentes augmentations de salaires, les hausses énergétiques et celles des matières premières ?
Les chefs d’entreprise, les entrepreneurs et les dirigeants des grands groupes ont besoin de stabilité et de visibilité afin d’investir sur l’emploi, la formation et l’outil de production.
Tout a été effectué pour mettre l’économie à l’arrêt
Il ne s’agit pas seulement de l’idée saugrenue de l’augmentation du SMIC à 1 600 euros net, mais aussi également la diminution financière des aides à la formation des apprentis.
Ces aides à l’apprentissage permettaient à un million de jeunes d’être formés chaque année au métier qu’ils plébiscitaient.
Cette simple idée lancée par le gouvernement Barnier de diminuer les aides à l’apprentissage, ont clairsemé les promotions d’apprentis à la rentrée 2024. Les actes ont des conséquences.
Les jeunes et les plus précaires directement impactés par la situation économique
Le taux de chômage des moins de 25 ans monte à 20,8% en octobre, un plus haut depuis l’année 2021.
Ce chômage des jeunes est considérable par rapport à la zone euro où la moyenne est de 15%.
En outre, selon l’INSEE, le taux de chômage français pourrait monter à 9% en 2025.
L’indice INSEE de confiance des ménages chute de 3,5 points, sa plus forte baisse mensuelle depuis mars 2022.
Des élus clairement pas à la hauteur des enjeux
Alors que la France est le pays le plus fiscalisé au monde et que les entrepreneurs français sont assommés par les taxes, les impôts et les ponctions fiscales en tout genre ; les élus, sénateurs et députés ont tout fait pour en rajouter.
L’augmentation du PFU à 33% est délétère car une part importante des dirigeants d’entreprise, notamment les indépendants, se rémunère, parfois exclusivement, par les dividendes.
“Dividende”, ce mot n’est pas tabou.
Le dividende est la récompense de l’investissement effectué au départ.
Le dividende permet de récompenser la prise de risque, de rémunérer l’investissement effectué, et de permettre le réinvestissement dans l’économie.
Aucune baisse réelle de la dépense publique
Le véritable sujet se trouve plutôt dans la diminution de la dépense publique qui, après + 4,2% en 2024, devrait encore augmenter de + 2,1% en 2025. On marche sur la tête !
Quand le législateur va-t-il enfin se saisir de ce sujet primordial ?
Fraude sociale et fiscale
Il est essentiel que l’État s’attaque aux fraudes sociales et fiscales.
Il est par exemple anormal que des millions de cartes vitales soient encore actives alors même que leur nombre est supérieur au nombre de Français !
Des dépenses de fonctionnement somptuaires
En outre, les dépenses publiques françaises sont quasiment égales entre les dépenses de fonctionnement et de prestations sociales.
Ce qui pose la question de l’efficience de l’État pour gérer correctement l’impôt qu’il collecte.
Depuis trois ans, Marc Touati relève que les dépenses de fonctionnement de l’État français ont flambé de + 15,4% contre + 12,5% pour les dépenses totales.
Où passe l’argent des Français ?
L’État est déjà en faillite
Une entreprise est en faillite lorsqu’elle est confrontée à un passif supérieur à son actif.
Or, aujourd’hui, Marc Touati relève que la dette publique totale est de 6 500 milliards d’euros (Passif), alors que l’actif public est de 4 500 milliards d’euros.
Il manque donc 2000 milliards d’euros.
L’immigration au coeur du problème
Le sujet démographique ne peut pas être éludé. Notre pays y est déjà confronté.
Pourtant, les dirigeants d’entreprises ne considèrent pas, pour la plupart, que l’immigration est une chance.
En Europe, les citoyens modestes ont le sentiment qu’on leur demande d’accueillir toujours plus de migrants, au risque d’accentuer leurs propres difficultés.
Ne pas tenir compte de l’immigration dans l’économie française est une manière de mépriser la question sociale au cœur du sujet actuel et dans les années à venir.
Le financement des retraites
Il est impossible de maintenir le système actuel où les actifs payent pour les retraités sans eux-mêmes se constituer un matelas pour leurs vieux jours. La seule solution au delà de remettre la natalité au centre du projet social du pays, est d’ouvrir les portes de l’immigration.
Pourtant, le sujet du financement des retraites pourrait se traiter facilement en intégrant la capitalisation comme le fond de nombreux pays.
La retraite par capitalisation désigne une approche d’épargne où l’on constitue un capital tout au long de sa carrière professionnelle, dans le but de le mobiliser une fois à la retraite, soit pour financer l’intégralité de ses besoins, soit pour compléter les pensions publiques, souvent insuffisantes.
Plutôt que de dépendre uniquement des cotisations versées dans le cadre d’un système de retraite par répartition, il est conseillé d’investir une part de ses revenus dans divers produits financiers tels que des actions, des obligations ou des fonds d’investissement. À la fin de la vie professionnelle, l’épargne accumulée sert alors à générer une rente, constituant ainsi un revenu complémentaire.
La retraite par capitalisation est fréquemment utilisée en parallèle de la retraite par répartition. Contrairement à ce dernier, qui repose sur un système où les cotisations des actifs financent directement les pensions des retraités actuels, la retraite par capitalisation dépend de la constitution et de la valorisation d’un capital personnel, qui génère des revenus à la retraite.
Conclusion
Les plans sociaux se multipliant dans les grandes entreprises, les licenciements dans les TPE, les PME et les ETI, sous-traitants de ces grands groupes, seront inéluctables.
Pour qu’un État soit prospère il faut :
- une stabilité et une visibilité fiscale,
- un environnement sécuritaire et sécurisé,
- une politique sociale efficiente et juste,
- des travailleurs en bonne santé, productifs et impliqués,
- des jeunes formés, éduqués, qui en font des citoyens acteurs de leur avenir, loin du dogme porté par certains d’entre eux.
Rien n’est perdu, mais il faut se réveiller… urgemment.